Très appréciée pour son aspect décoratif, cette plante populaire est en réalité un véritable fléau, et de nombreuses régions s’efforcent de lutter contre sa prolifération.
Comme beaucoup, vous trouvez sans doute cette plante très esthétique, tant dans le jardin qu’en décoration. Sa hauteur impressionnante, ses longues feuilles fines et ses plumeaux spectaculaires en font un véritable atout dans un massif, en brise-vue ou en plantation isolée. Cependant, sa croissance rapide pose un véritable problème. En France, de nombreuses régions luttent contre sa prolifération, car cette graminée entre en compétition avec les plantes locales, entraînant leur disparition et affectant la faune. De plus, chaque plante produit plus d’un million de graines qui se dispersent au gré du vent, rendant son développement très rapide.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais c’est pour cette raison que l’herbe de la pampa est classée parmi les espèces exotiques envahissantes et qu’elle est même interdite. Comme indiqué sur le site du pépiniériste en ligne Promesse de fleurs, lorsqu’on souhaite acheter des plants, on peut lire le message suivant : « Par souci de préservation de nos écosystèmes naturels et conformément au Règlement européen n°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes, nous avons retiré cette plante de notre catalogue. Celle-ci n’est donc plus disponible à la vente. » Il est donc impossible de s’en procurer. De plus, il est interdit de cueillir cette plante dans la nature. Depuis l’arrêté du 2 mars 2023, l’herbe de la pampa (Cortaderia selloana) est officiellement classée comme espèce exotique envahissante de niveau 2 en France. Cet arrêté interdit toute activité liée à cette plante, y compris sa détention, sa commercialisation, sa plantation et sa propagation. Cela signifie qu’il n’est plus permis d’en avoir dans les jardins, que ce soit à des fins ornementales ou autres, sous peine de sanctions. Cette mesure a été prise pour freiner la prolifération de la plante, qui menace gravement la biodiversité en colonisant les milieux naturels sensibles.
Des actions supplémentaires sont mises en place au niveau local pour encourager l’arrachage des plants existants, accompagnées de campagnes de sensibilisation pour limiter sa prolifération, notamment dans les régions les plus touchées, comme l’arc Atlantique et les zones côtières. Si vous possédez encore cette plante, il est recommandé de l’arracher et de la traiter correctement, en envoyant les déchets dans des déchetteries, car les graines peuvent se disséminer sur plusieurs kilomètres.