Attention dans vos jardins : cette petite bête, bien que paraissant inoffensive, représente un réel danger pour les humains et les animaux.
Le mois de novembre, avec ses couleurs automnales et la préparation des jardins pour l’hiver, marque aussi le retour d’une petite bête que l’on pourrait croire sans danger à première vue. Derrière son apparence douce et veloutée, la chenille processionnaire du pin cache des dangers redoutables, non seulement pour les humains et les animaux, mais aussi pour la végétation. Il est donc crucial de rester à l’écart et de ne surtout pas la toucher.
La chenille processionnaire du pin se développe principalement sur les pins, mais peut également infester les cèdres et les sapins. Elle est présente de janvier à mai sur presque tout le territoire français et revient entre octobre et décembre dans les régions océaniques.
Le véritable danger de cette chenille réside dans ses poils microscopiques très urticants. Même sans contact direct, ces poils peuvent se détacher facilement et être transportés par le vent. Lorsqu’ils entrent en contact avec la peau, les yeux ou les voies respiratoires, ils provoquent des réactions inflammatoires intenses (démangeaisons, rougeurs, brûlures, cloques, œdème localisé, conjonctivite, douleurs oculaires, toux et gêne respiratoire). Chez certaines personnes particulièrement sensibles, l’inhalation de ces poils peut entraîner de graves difficultés respiratoires.
Pour les animaux, notamment les chiens (qui représentent 92 % des cas), le danger est encore plus important. Attirés par la curiosité ou par la chenille elle-même, ils risquent un contact direct avec celle-ci, que ce soit en la léchant ou en la mordant. Cela peut provoquer des gonflements de la langue, des nécroses, et dans les cas les plus graves, une asphyxie.
Si vous entrez en contact avec une chenille processionnaire, ou si vous pensez que cela s’est produit, il est essentiel de réagir rapidement. Pour les humains, il faut rincer abondamment la zone touchée à l’eau sans frotter. Évitez l’application de crèmes ou de pommades, car cela pourrait aggraver la situation. Si les symptômes persistent ou en cas de complications respiratoires, consultez immédiatement un médecin ou contactez les urgences ou un centre antipoison. Pour les animaux, une consultation vétérinaire d’urgence est indispensable. En attendant, il convient de rincer la bouche de l’animal à l’eau, sans qu’il avale l’eau.
Pour limiter les risques liés aux chenilles processionnaires, tenez-vous à distance des arbres infestés et évitez de faire sécher votre linge à proximité. Lors de promenades en forêt, privilégiez des vêtements longs et évitez de toucher vos yeux. En cas de doute, prenez immédiatement une douche et changez de vêtements.