Les noisetiers, ou coudriers, appartiennent au genre Corylus et à la famille des Bétulacées, tout comme le bouleau et le charme. Originaires des zones érées de l’hémisphère nord, ils se présentent sous forme d’arbustes ou d’arbres, appréciés autant pour leur production de noisettes que pour leur aspect ornemental.

Le noisetier commun : un arbuste européen incontournable

Le noisetier commun (Corylus avellana) est l’espèce la plus répandue en Europe. Cet indigène pousse souvent en lisière de forêts et dans les haies champêtres. Il forme généralement un buisson dense de 2 à 5 mètres de hauteur, doté d’une écorce brunâtre qui s’exfolie légèrement avec le temps.

Son fruit, la noisette, est un akène protégé par une enveloppe frangée appelée involucre. La production de noisettes débute vers l’ de 5 à 6 ans, atteint son pic de rendement entre 8 et 10 ans, puis peut se prolonger jusqu’à environ 60 ans.

Des variétés aux multiples usages

Le noisetier se décline en plusieurs variétés adaptées soit à l’ornementation, soit à la production fruitière :

  • Pour l’ornement : certaines variétés séduisent par leur esthétique unique, comme :
    • Corylus avellana ‘Anny’s Red Dwarf’ : feuillage pourpre et port compact.
    • Corylus avellana ‘Contorta’ : rameaux tortueux et décoratifs.
    • Corylus avellana ‘Lacinata’ : feuillage finement découpé et élégant.
  • Pour la production de noisettes : d’autres cultivars sont sélectionnés pour leur rendement :
    • Corylus avellana ‘Webb’s Prize Cobb’
    • Géant de Hall
    • Fertile de Coutard

Des espèces surprenantes

Au sein du genre Corylus, on trouve également des imposantes. Le noisetier de Byzance (Corylus colurna), par exemple, peut atteindre près de 30 mètres de haut avec son port majestueux. Le noisetier de Chine (Corylus chinensis), bien que moins connu, présente lui aussi une stature impressionnante.

Une floraison singulière

Le noisetier est une plante monoïque, ce qui signifie qu’il porte des fleurs mâles et femelles sur le même individu. Les fleurs mâles se présentent sous forme de longs chatons dorés, tandis que les fleurs femelles, plus discrètes, se manifestent par de petits glomérules d’où émergent des stigmates rouges.

Cependant, la floraison mâle et femelle n’est pas toujours synchronisée, ce qui complique l’autopollinisation. Pour garantir une bonne fructification, il est donc recommandé de planter plusieurs variétés de noisetiers à proximité, favorisant la pollinisation croisée par le vent (anémophilie). Certaines variétés autofertiles, comme Corylus avellana ‘Tonda Gentile Romana’, existent, mais elles produisent généralement mieux en présence d’autres noisetiers.

Attention au pollen

Le pollen du noisetier, libéré dès la fin de l’, peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles. Ce pollen léger, transporté par le vent, est souvent responsable de symptômes tels que :

  • Éternuements répétés
  • Démangeaisons oculaires
  • Rhinite saisonnière

Les journées sèches et venteuses accentuent la dispersion du pollen, rendant la gêne plus importante pour les personnes allergiques.