Dès que je partage mes astuces de nettoyage naturel à l’eau de Javel sur les réseaux sociaux, ça s’insurge aussitôt. Comme s’il ne fallait jamais toucher à ce « mythe », en France il est a priori aussi sacré que la baguette. En effet, la France est un gros consommateur d’eau de Javel. Avec une production annuelle de 220 millions de litres, notre pays se classe deuxième en Europe et cinquième dans le monde. 7 foyers sur 10 l’utilisent comme article ménager !
Leur utilisation intensive et aveugle est problématique à bien des égards.
Pour votre propre santé ! En fait, l’eau de Javel a été responsable de nombreux accidents domestiques et son utilisation peut provoquer de graves irritations et brûlures.
Pour l’environnement et la biodiversité. Lorsque vous utilisez de l’eau de Javel pour nettoyer votre maison, elle est évacuée de votre maison via les égouts et se retrouve dans l’environnement naturel, ce qui est nocif pour les plantes et les animaux.
Nous sommes tous intéressés à remplacer l’eau de Javel et à choisir un nettoyage plus écologique…
Mais tu l’échanges contre quoi ? Jetons un coup d’œil ensemble !
POURQUOI REMPLACER L’EAU DE JAVEL ?
Un peu d’histoire
Jebel Water tire son nom d’un village inventé au 18ème siècle, aujourd’hui village disparu du 15ème arrondissement de Paris. Ce produit, qui est si populaire aujourd’hui, a ses origines dans le secteur de la blanchisserie plutôt que dans un tube en plastique blanc.
En fait, l’eau de Javel a été développée à l’origine pour blanchir le linge. « Bleach » est une solution de chlore dissous dans de la potasse. Depuis qu’Albert Calmette a découvert l’eau de Javel en 1892 pour détruire le champignon du coq responsable de la tuberculose, ce n’est que plus tard que l’on a découvert ses autres propriétés, notamment ses propriétés bactéricides et antivirales.Depuis, elle est devenue la référence en matière de désinfection. De plus, les ventes de produits à base d’eau de Javel ont explosé pendant la pandémie de Covid.
Un mythe qu’il faut démystifier
L’eau de javel est désormais vendue uniquement pour l’usage auquel elle est destinée, mais on la trouve également dans les versions « fourre-tout » de nombreux produits ménagers.
Variété pour la santé
Si vous lisez l’étiquette d’un produit à base d’eau de Javel, vous pouvez dire en un coup d’œil qu’il s’agit d’un produit dangereux et nocif. Les solutions chlorées bactéricides peuvent endommager la peau, les voies respiratoires et les yeux. Ne pas utiliser avec d’autres substances (vinaigre, ammoniaque, urine, etc.). Le chlore contenu dans l’eau de Javel libère un gaz (chloramine ou dichlore) qui irrite les voies respiratoires et les yeux. Celui-ci représente à lui seul 40 % des intoxications par les produits ménagers.
Mais il fragilise également notre organisme en perturbant l’équilibre microbien de nos habitations en éliminant toutes les bactéries et microbes (bons ou mauvais), ce qui peut entraîner le développement et la résistance de certains pathogènes. Au contraire, il a l’effet inverse !
Menaces sur la biodiversité
Le chlore contenu dans l’eau de Javel s’évapore dans l’air, où il se combine avec d’autres substances pour former un cocktail de chlore organique très persistant dans l’air, l’eau et le sol, toxique et mortel dans l’environnement naturel. Utilisé dans le cadre du nettoyage de la maison, il pénètre dans le monde naturel par le cycle de l’eau et devient un lourd fardeau.
Porte-monnaie
Les produits à base d’eau de Javel ne sont pas particulièrement économiques. En particulier, les produits à base d’eau de Javel « tout usage » performants coûtant 10-15 euros le litre ne sont pas particulièrement économiques. Utiliser du vinaigre blanc comme substitut est très économique. Un vaporisateur de vinaigre maison multi-usages coûte en moyenne moins de 1 € le litre.