Bien que l’herbe de la pampa soit encore prisée en France, sa culture est désormais interdite. Mais quels risques encourez-vous si vous la conservez chez vous ?

L’herbe de la pampa, avec ses plumeaux majestueux dansant au gré du vent, a longtemps orné de nombreux jardins et intérieurs. Pourtant, sous ses airs séduisants se cache une menace environnementale sérieuse. En effet, cette plante, bien qu’esthétique, est classée comme envahissante et peut causer des dégâts importants à l’écosystème. Alors, que risquez-vous si vous choisissez de la maintenir dans votre espace de vie ?

Un danger pour la biodiversité

Originaire d’Amérique du Sud, la Cortaderia selloana, ou herbe de la pampa, est une plante vivace qui se reconnaît par ses tiges hautes et ses plumeaux blancs ou rosés. Introduite en Europe au XXᵉ siècle pour ses qualités décoratives, elle s’est répandue rapidement grâce à sa robustesse et son minimal. Mais cette plante, de l’autre côté de la médaille, se révèle être un fléau écologique. Classée espèce exotique envahissante dans plusieurs pays, dont la France, elle prolifère de manière inquiétante. Une seule plante peut produire des milliers de graines légères, transportées sur de longues distances par le vent, et rapidement coloniser de nouveaux espaces. Cela rend son éradication difficile et coûteuse. Son pouvoir de résistance, grâce à ses racines profondes et sa capacité à repousser après coupe, est un véritable pour les autorités environnementales.

La réglementation en France

Face à la menace grandissante de l’herbe de la pampa, la France a pris des mesures strictes. Depuis l’arrêté du 14 février 2018, modifié en 2020 et en avril 2024, la détention, la plantation et le transport de cette plante sont interdits. Il est donc impératif de se séparer de toute herbe de la pampa que vous pourriez encore détenir chez vous.

Les sanctions sont sévères : selon l’Article L415-3 du Code de l’environnement, toute infraction peut entraîner des allant jusqu’à 150 000 € et jusqu’à 3 ans de prison. Il est donc crucial de respecter cette réglementation.

Quelles alternatives à l’herbe de la pampa ?

Si vous souhaitez embellir votre ou votre intérieur sans compromettre l’environnement, plusieurs alternatives non invasives s’offrent à vous. Par exemple :

  • Miscanthus : Une graminée offrant des plumets élé tout en étant facile à maîtriser.
  • Stipa tenuissima : Aérienne et légère, cette plante apporte une touche décorative sans nuire à la biodiversité.
  • Pennisetum : Aussi appelée herbe aux écouvillons, elle ressemble à l’herbe de la pampa mais reste moins invasive.

Optez pour ces alternatives pour préserver votre espace tout en respectant l’environnement.